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Acteurs de notre destin

23 avril 2018

C’est au nom des élu(e)s et des agent(e)s de la Région Réunion que nous tenons à saluer la mémoire des Conseillères régionales Valérie BENARD et Danielle LE NORMAND, deux femmes de conviction, deux Réunionnaises d’exception qui ont oeuvré sans relâche au service de l’intérêt de La Réunion. Nous ne les oublions pas...

Avec la prochaine réforme constitutionnelle telle que voulue par le Président de la République, La Réunion s’apprête à vivre encore une fois dans son histoire institutionnelle la question dangereuse de son statut avec les risques d’un passé, souvenez-vous en, extrêmement idéologique et violent. À la différenciation territoriale qui nous est présentée par le gouvernement comme étant la condition essentielle du décollage économique et social de l’île, nous répondons volontiers "Pourquoi pas !". La Réunion doit disposer de toutes les cartes de son développement et vivre en phase avec son temps, avec surtout les urgences sociales qui n’en finissent pas. En 2018, les mesures pour La Réunion doivent nécessairement être adaptées aux contraintes et aux spécificités
réunionnaises. Il ne s’agit pas de décider arbitrairement sur un coin de table, mais de proposer, d’expérimenter, d’adapter les meilleurs choix aux problématiques réunionnaises et c’est ici que cela doit se faire. D’ailleurs,
l’Union européenne va désormais franchement dans le sens de la différenciation territoriale et dans la régionalisation des décisions, parce que si nous, Réunionnais, renoncions à être acteurs de notre destin, nous deviendrions
de parfaits assistés, c’est-à-dire les colonisés des temps modernes... Vouloir un pouvoir réglementaire d’adaptation ici à La Réunion est loin d’être absurde, le monde économique y est favorable, le citoyen à La Réunion y trouve une cohérence logique en raison des 10 000km qui séparent la Métropole de l’île. Les Réunionnais ne veulent pas du passé, leurs regards se tournent résolument vers l’avenir au même titre que n’importe quelle région de France et d’Outre-mer à qui la différenciation sera proposée. Encore faut-il que nous voulions de cette responsabilité partagée. Tel est l’enjeu réel de la voie de l’émancipation réunionnaise en marche depuis 2013.
Soyons constructifs et innovants !

La question des immigrations est au cœur de l’histoire de France. Les immigrations, c’est la France qui s’est forgée
au fil des siècles une identité à part face aux autres puissances européennes. C’est à partir de ses différences que la République française a délivré au monde entier un message universel au travers de ses institutions et de
sa trilogie : Liberté-Egalité-Fraternité ! Être Français n’est certainement pas appartenir à une race (quel horrible mot), mais être unis dans un destin commun propre à garantir à l’intérieur de nos frontières une Paix Française
durable. Les problématiques d’intégration et d’assimilation ne se posent que si notre identité républicaine est attaquée, salie et bannie. L’Etat doit se montrer partout intransigeant contre celles et ceux qui s’essuieraient les
pieds sur notre drapeau et les valeurs républicaines inscrites dans le marbre de notre Constitution. Les évènements récents à Mayotte exigent une fermeté sans faille des autorités de l’Etat pour garantir l’identité française
que s’est choisie le peuple mahorais. Et si cela demande de mettre des moyens importants supplémentaires,
qu’on le fasse parce que être Français n’a pas de prix. Le Mahorais, le Réunionnais est un Français comme un autre parce qu’il a souscrit aux valeurs de la République française. Nous avons tous droit à nos différences, nous
sentir Mahorais, Réunionnais, Corse ou Picard, mais notre force c’est de nous sentir profondément Français, nous peuple français de l’Océan indien !

Le groupe majoritaire RÉUNIONNOUS