Le mouvement des gilets jaunes n’a pas fini de produire ses effets.
De toutes les collectivités à la Réunion, c’est la Région qui s’est sentie le plus concernée,
compte tenu des revendications exprimées.
A tel point que la Région a considéré que ses orientations budgétaires débattues en
décembre dernier n’étaient plus d’actualité et qu’il fallait tout réévaluer pour mieux répondre
aux attentes des Réunionnais.
Le débat qui a eu lieu le 21 février dernier n’a pas vraiment apporté de réponses sinon
une réorientation de certains dispositifs.
Dans un contexte où l’impératif de l’urgence prime face à la pression des revendications,
le danger serait de prendre des mesures précipitées qui ne seraient pas suffisamment
adaptées au contexte et qui à terme s’avèreraient erronées.
Ainsi en est-il du débat sur le fret. Les contradictions soulevées sont légitimes.
Comment concilier cette mesure d’effacement du coût du transport des marchandises
venant de Métropole avec la lutte contre les monopoles d’importation, avec la protection
de la production locale ou encore avec l’objectif proclamé d’insertion de notre économie
dans son environnement régional ?
Ce débat montre que rien n’est simple et qu’il faut éviter de décider dans la précipitation.