/ Actualité / Toute l’actualité
Retour

Fet Kaf 2021

Grand public Culture
16 décembre 2021

CONTEXTE HISTORIQUE DU 20 DÉCEMBRE

20 DÉCEMBRE 1848 :
L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE À LA RÉUNION

Entre le début du 19ème siècle et l’abolition française
de 1848, le monde colonial de l’océan Indien a connu
deux mutations majeures qui ont profondément marqué
les pratiques esclavagistes.
D’abord ce fut l’interdiction de la traite négrière :
d’abord imposée par l’Angleterre en 1807, puis étendue
à toutes les puissances présentes par un Acte additionnel
au Congrès de Vienne en 1815 : La Réunion,
désormais seule colonie française de la région, ne
pouvait ignorer cette nouvelle donne. L’importation de
nouveaux esclaves ne pouvait être que « clandestine »,
et illégale au regard du droit international, même si elle
a pu longtemps se poursuivre.
Ensuite, seconde mutation majeure, l’Angleterre prononça
l’abolition de l’esclavage dans ses colonies en
1833. L’océan Indien colonial d’alors étant entièrement
britannique, La Réunion restait ainsi seule terre esclavagiste
dans la zone.
Ces deux données ne doivent être perdues de vue pour
expliquer le processus « pacifique »de 1848. Certes les
colons français de La Réunion restaient fortement attachés
à la pratique de l’esclavage qu’ils considéraient
comme impérieusement nécessaire au travail sur leurs
plantations, mais conscients du contexte local et international,
pouvaient ils, comme entre 1794 et 1802, faire
obstacle à une loi d’abolition votée à Paris ? De leur
côté, les esclaves n’étaient pas dans une dynamique
pré-insurrectionnelle. En Martinique l’abolition a été
anticipée face à une révolte d’esclaves survenue au
Carbet : le décret du 27 avril était certes connu dans
l’île, mais toute attente du délai de deux mois prescrit
par le gouvernement risquait de précipiter l’insurrection
générale tant redoutée. L’abolition effective dès
le 22 mai 1848 a pu ainsi être interprétée comme une
abolition imposée par la révolte et non comme une « liberté
octroyée » depuis Paris.

À La Réunion le processus de « sortie » de l’esclavage
est, à l’opposé, resté dans le cadre prévu par le Gouvernement
provisoire. Joseph Napoléon Sarda, dit Sarda-
Garriga, a été nommé « Commissaire général de la
République » pour La Réunion avec pour mission explicite
de mettre en application le décret du 27 avril 1848,
abolissant immédiatement l’esclavage dans toutes les
colonies françaises.

Sarda-Garriga mit en application l’abolition générale de
l’esclavage le 20 décembre 1848 par une proclamation
solennelle, commencée par cette phrase : « Mes amis,
les décrets de la République française sont exécutés :
vous êtes libres. Tous égaux devant la loi, vous n’avez
autour de vous que des frères. La liberté, vous le savez,
vous impose des obligations. Soyez dignes d’elle, en
montrant à la France et au monde qu’elle est inséparable
de l’ordre et du travail … »
Ainsi l’ordre légal fut-il respecté jusqu’au dernier moment,
aucune abolition anticipée n’ayant été proclamée.
Les structures profondes de la société coloniale
n’avaient pas ouvert la voie à une issue insurrectionnelle.


Source : https://www.portail-esclavage-reunion.fr/documentaires/abolition-de-l-esclavage/l-abolition-de-l-esclavage-a-la-reunion/20-decembre-1848-labolition-de-lesclavage-a-la-reunion/

FOCUS SUR LE PROGRAMME

JEUDI 16 DÉCEMBRE 2021 / 18H00

Remise de distinctions « GARDYIEN LA MEMWAR »,
hommage à la Communauté des afro-descendants.

SIMON LAGARRIGUE
Artiste maloyèr (1937-2020)

Saint-Pierrois connu sous le petit nom de « Dada », compositeur de chansons engagées,
Simon Lagarrigue chantait ses propres compositions inspirées de la vie de tous
les jours, d’évènements qui ont marqué sa vie. Il utilisait les instruments traditionnels
du maloya tels que le roulèr, le kavya, le pikèr, le triangle, le bobre.
Il était leader de la troupe de musique Résistance, où il a écrit de nombreuses chansons
avec son beau-frère Firmin Viry.
Grand zarboutan du maloya, Simon Lagarrigue a vécu à l’époque où le maloya était
« interdit ». Il composait des chansons à fortes connotations politiques comme « la
troupe résistance larivé », « mon prézidan condane pas mwin ». À cette époque,
Simon Lagarrigue chantait chez lui ou dans les meetings PCR avec sa troupe. Il se
produisait souvent dans les fêtes du journal Témoignages.
En 2007, à 70 ans il enregistre son premier album solo. Il s’est éteint à l’âge de 83 ans le mardi 21 juillet 2020.


VENDREDI 17 DÉCEMBRE 2021 / 20H00

« SPEKTAK » : programmation artistique dans la Salle Gramoun Lélé
avec Nicolas Moucazambo et son groupe Georges Lagarde, association Mira Partage,
association Aouladi Junior (Chigo Maloya), Lindigo...


DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021 / 10H00

« KOMEMORASION RAVIN DU TROU »
en hommage à ceux qui ont combattu pour leur liberté.

L’insurrection de Saint-Leu va concerner directement plus de 200 esclaves d’origines diverses (Africains, Malgaches, Créoles) et aux fonctions variées (noirs de pioches, domestiques, forgerons, commandeurs, etc.)
Cette révolte fut préparée jour après jour durant des années. Cette « guerre », sera marquée par une extrême violence, tant du côté des insurgés, deux à trois Blancs tués directement ou indirectement, que dans la répression féroce qui s’abattra sur les insurgés. Des dizaines de révoltés seront tués lors de l’affrontement ou décèderont en prison.
Si l’idée de révolte est permanente dans l’esprit de nombreux esclaves, elle va pouvoir se concrétiser à Saint-Leu en raison d’une particularité naturelle : un manque d’eau permanent sur la commune obligeait les esclaves de la partie Sud à se retrouver jour après jour pour les corvées d’eau à un bassin alimenté en permanence par une source et situé au-dessus des habitations, dans la ravine du Trou.
C’est là que se produisirent les contacts réguliers entre esclaves de différents maîtres.
C’est là que s’organisa dans un premier temps le projet de révolte.

Source : https://www.portail-esclavage-reunion.fr/documentaires/l-esclavage/resistances-a-l-esclavage/la-revolte-des-esclaves-de-saint-leu-novembre-1811/

FOCUS SUR L’EXPOSITION « KAF »



















Les aides et services associés au thème de l’article :
Culture
Grand public