C’est à l’occasion de la Journée de l’Arbre que le Président de la Région Didier Robert et le Président
du Parc National Eric Ferrère, ont signé ce vendredi une convention de partenariat pluriannuelle
pour un plan d’actions communes en faveur de la préservation et de la valorisation de
la biodiversité réunionnaise.
« C’est un moment symbolique. Je salue les femmes et les hommes qui apportent avec beaucoup de sérieux une vraie
contribution citoyenne en ce qui concerne la biodiversité réunionnaise.
Je salue le travail émérite de René Robert. Il a une connaissance de La Réunion et une réelle facilité d’expliquer notre île.
Une vraie passion. J’ai été chaque fois ébloui. La Réunion est sans doute la plus belle île du Monde. »
Didier ROBERT, Président de la Région Réunion
« Nous sommes tous confrontés aux enjeux liés à la biodiversité. Cette convention que nous signons aujourd’hui entérine
de façon pratique une collaboration riche. »
Eric FERRERE, Président du Parc National de La Réunion
Cette journée symbolique marque de nouveau l’engagement volontariste de la collectivité régionale
pour un nouveau modèle économique permettant de concilier écologie et économie.
L’occasion également de rappeler la mise en oeuvre d’ici fin 2021 de l’Agence Régionale de la
Biodiversité (ARB Réunion) dont les missions seront les suivantes : mieux connaître la biodiversité
des territoires, établir des diagnostics plus sûrs et précis des besoins, partager les expériences,
renforcer durablement l’action publique pour restaurer, préserver et valoriser les milieux
et les espèces naturels.
Cheffe de file en matière de biodiversité, de climat et d’énergie, la Région pilote et anime un
certain nombre de schémas et de programmes d’actions tels que le Schéma d’Aménagement
Régional (SAR), le Schéma Régional pour la Biodiversité (SRB), la Programmation Pluriannuelle
de l’Énergie, et notamment la mission de préfiguration de l’Agence Régionale pour la Biodiversité
(ARB). C’est dans ce cadre que la collectivité a décidé de s’associer au Parc, acteur du développement
durable et de l’aménagement du territoire réunionnais.
À travers cette convention, plusieurs thématiques feront l’objet d’un plan d’actions commun :
l’aménagement du territoire (cohérences des différents schémas structurants)
la biodiversité (gouvernance et coordination des politiques publiques, lutte contre l’érosion)
la communication (supports commun d’information et de sensibilisation sur la pollution lumineuse,
l’éducation à l’environnement…)
la coopération (valorisation des biens inscrits au patrimoine mondial, partenariats internationaux…)
culture et patrimoine culturel (conservation et valorisation)
développement durable (territoire des Hauts et émergence de l’ingénierie écologique)
économie (élaboration de contrats de filière comme le bâti tropical)
entretien et exploitation des RN au coeur ou en bordure de Parc
formation & éducation (travail commun sur une cartographie de formations liées à l’environnement)
pratiques sportives (charte pour limiter les impacts des manifestations sportives en montage,
mise en place d’une charte écoresponsable)
écotourisme
transition écologique (pollution lumineuse, transition énergétique, déchets…).
Cette journée symbolique a également permis de rendre hommage à René Robert, géographe
réunionnais, aujourd’hui à la retraite, et qui avait oeuvré pour l’inscription des pitons, cirques et
remparts de La Réunion au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Un label prestigieux qui aujourd’hui
fait la renommée de La Réunion et de sa biodiversité unique.
« J’ai toujours eu cette passion pour mon île. J’aime la découvrir. Nous avons créé le Parc National en 2007. les pitons,
cirques et remparts de notre île sont reconnus par l’UNESCO. Je me souviens de ce moment émouvant où le jury s’est le
vé et applaudi à l’unanimité lors de la validation de la candidature réunionnaise. Notre île est exceptionnelle. »
René ROBERT, Géographe
Toutefois, La Réunion est un territoire insulaire qui doit faire face à des enjeux majeurs en
termes de préservation des espèces et d’habitats patrimoniaux, et de lutte contre les espèces
exotiques envahissantes. C’est dans ce contexte que la collectivité soutient et mène des opérations
de plantations d’espèces indigènes et endémiques qui contribuent à préserver les milieux
naturels de l’île et sa flore exceptionnelle. Ainsi, symboliquement, ce sont plus d’une dizaines
de plants de Bois de fer bâtard, Bois fer, Mazambron marron et de Ti bois senteur qui ont été
plantés par le Président de la Région et le Président du Parc National afin de compléter la palette
végétale de l’arboretum régional du MOCA, accompagnés du Président du Conservatoire
Botanique de Mascarin (CBNM).
À savoir :
La Journée nationale de l’arbre a été imaginé par J. Sterling MORTON, Secrétaire à l’Agriculture
des États-Unis, et Robert Furnas qui décidèrent de planter des arbres le 10 avril 1872. C’était
ainsi l’occasion pour les pouvoirs publics de sensibiliser la population en l’invitant à planter un
arbre afin de limiter les effets de la désertification. D’autres pays ont repris l’idée comme le
Congo, où une loi prise en 1985 fait obligation à tout Congolais de planter un arbre lors de la
journée nationale de l’arbre, et le Bénin qui a planté plus de 63 millions d’arbres en 33 ans de
célébration de cette journée.